L’Alternative en santé mentale, c’est une manière incroyable de comprendre la santé mentale, et de faire une différence dans le parcours de milliers de personnes, et ce, depuis près de 40 ans au Québec!
L’Alternative, dans le fond, c’est de poser des gestes si simples. Prendre le temps d’écouter. Aller vers l’autre, sur son terrain. S’entraider entre personnes ayant des vécus similaires...»
Un an, un an et demi. Rester là, dans le silence de nos appartements, replié.e.s dans nos espaces intimes, nos bulles sécuritaires. Dans les journaux surgissent les mots détresse et langueur, des mots qu’on invoquait maladroitement pour tenter de cerner ce qu’on traversait, ensemble, tous seuls. (...)
« Dans la solitude de nos maisonnées, les semaines ont passé et les raisons de s’indigner se sont accumulées autour de nous. Et les
espaces pour en parler manquaient... »
Les ressources alternatives en santé mentale existent depuis 40 ans au Québec. Et depuis 40 ans, des citoyens et des citoyennes se présentent chez nous, chaque semaine, en demande d’aide. Parfois au bout du rouleau. Ayant attendu d’avoir épuisé chaque miette de leurs dernières ressources. Parce que de se présenter à la maison des fous, ça fait peur. Ça veut dire qu’on est passés de l’autre côté. De l’autre côté de la ligne qu’on avait tracée, bien épaisse et étanche, entre les personnes « normales » et les « fous ».
La pandémie de la COVID nous l’a fait traverser, collectivement, cette ligne. (...) Les derniers mois auront donné un coup à notre cuirasse qu’on croyait bien solide. (...) Mais notre cuirasse a changé. Nous avons changé. Et cette crise (...) est également l’opportunité de se reconstruire autrement, en prenant en compte cette vulnérablisilité qui nous caractérise.
Pourquoi tant de gens souffrent, pourquoi tant de personnes, adultes comme enfants, se retrouvent porteurs d’un diagnostic psychiatrique ? Et pourquoi, comme société, sommes-nous si peu à même de transformer nos manières de voir et de faire pour accueillir et accompagner les personnes comme elles le souhaitent ? Au rang des causes probables de ce glissement dénoncé par les pédiatres, difficile de passer sous silence cette tendance que nous avons tous à faire porter la responsabilité des difficultés que vit une personne sur ses propres épaules, plutôt qu’à réfléchir au cadre culturel et social dans laquelle cette personne évolue, que ce soit sa famille, son école ou son travail.
Le Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec (RRASMQ) et ses ressources membres posent un autre regard sur la santé mentale en général, sur les personnes qui ont un vécu en santé mentale, sur leur cheminement et sur les traitements offerts en psychiatrie. Ils oeuvrent à faire vivre et à imaginer des espaces autres que l’hôpital pour vivre et traverser une crise. Imaginer des lieux où l’on peut cheminer à son rythme sans se sentir jugé ou encadré par un quelconque programme. Imaginer un organisme dans lequel l’étiquette du diagnostic ne colle pas. Imaginer des endroits où l’on est accueilli comme dans une famille et où l’on valorise l’expérience de la santé mentale comme un savoir. Imaginer des valeurs humaines de solidarité et d’entraide plus efficaces qu’un traitement pharmacologique. Imaginer des espaces démocratiques où l'on met l'accent sur la participation de chacun et chacune à la vie collective de l'organisme.
À l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, le mouvement alternatif en santé mentale invite l’ensemble des citoyennes et des citoyens à se questionner et à échanger sur les causes sociales de la souffrance mentale. Cette réflexion collective nous permettra peut-être de cesser de faire porter strictement la responsabilité aux individus et de proposer des solutions collectives aux détresses particulières ! Se pourrait-il que, parfois, l’organisation de notre société nous rende malade ? C’est pourquoi le RRASMQ poursuit cette année encore une campagne ayant pour slogan « J’ai une histoire, pourquoi en faire une maladie ? », invitant les Québécois et les Québécoises à réfléchir aux causes sociales des problèmes de santé mentale.
À l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, le mouvement alternatif en santé mentale invite l’ensemble des citoyennes et des citoyens à se questionner et à échanger sur les causes sociales de la souffrance mentale. Cette réflexion collective nous permettra peut-être de cesser de faire porter strictement la responsabilité aux individus et de proposer des solutions collectives aux détresses particulières ! Se pourrait-il que, parfois, l’organisation de notre société nous rende malade ? C’est pourquoi le RRASMQ lance cette année une campagne ayant pour slogan « J’ai une histoire, pourquoi en faire une maladie ? », invitant les Québécois et les Québécoises à réfléchir aux causes sociales des problèmes de santé mentale.
À l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, le mouvement alternatif en santé mentale invite l’ensemble des citoyennes et des citoyens à se questionner et à échanger sur les conceptions de la souffrance psychique qui sont mises de l’avant par le monde médical. Cette réflexion collective est peut-être un début de remède avant que nous soyons tous considérés comme malades ou fous ! (...) Se peut-il que le contexte social, politique, économique et culturel dans lequel nous vivons génèrent des situations et des états qui perturbent notre santé mentale ? Se peut-il que les médicaments ne fassent que camoufler les véritables problèmes et limitent la recherche d’autres solutions à la souffrance psychique et émotionnelle
Pour le mouvement alternatif en santé mentale, la conception biomédicale des problèmes de santé mentale et les solutions pharmacologiques qui en découlent sont loin d’être satisfaisante et, à certains égards, peuvent conduire à des limitations du droit des personnes et à des abus de pouvoir.
Est-ce qu’il existe vraiment des « maladies » mentales au même sens que le diabète, le cancer, l’hypertension ? Cette psychiatrie qui se présente comme une vraie « science médicale » avec la prétention de traiter et même de guérir la « maladie mentale », est-elle si infaillible ? Est-ce qu’elle ne serait pas une « science sous influence », celle des puissantes compagnies pharmaceutiques qui mènent le jeu au niveau des médicaments ? Cette appellation de « malade mental » que la société leur plaque comme une étiquette sur un vêtement, qu’en pensent les personnes concernées ? (...) On n’écoute plus ce que les gens concernés disent de leur expérience et proposent eux-mêmes. On les étiquette. On enraye les symptômes exclusivement par des médicaments : c’est la seule réponse contemporaine à la détresse humaine sans égard pour les effets secondaires de cette médication qui sont parfois pires que les problèmes eux-mêmes.
Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec
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