L’entraide en santé mentale :
un maillon essentiel (et fragile) du filet social québécois
Montréal, le 10 octobre 2024 – Le Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du
Québec (RRASMQ) souligne aujourd’hui la 12e Journée de l’alternative en santé mentale sous le
thème « L’entraide en santé mentale, c’est loin d’être fou! ». Pour l’occasion, plus d’une trentaine
de groupes communautaires aux quatre coins de la province se mobilisent aujourd’hui de
différentes façons: portes ouvertes, distribution de matériel de sensibilisation, kiosques
d’information, campagne d’envoi de cartes postales, dévoilement d’une capsule vidéo, etc.
Au Québec, près d’une centaine de ressources alternatives en santé mentale œuvrent dans les
différentes régions soutenant et accompagnant des milliers de personnes. Pour ces personnes, la
ressource alternative est devenue la communauté voire la famille qui leur a fait cruellement
défaut. « On parle beaucoup de l’aide individuelle et professionnelle en santé mentale mais peu de
l’importance du soutien social et des pratiques de groupe. L’entraide est pourtant un puissant outil
pour lutter contre l’isolement », explique Anne-Marie Boucher, co-coordonnatrice du RRASMQ.
Selon Statistiques Canada, plus de 12% de la population québécoise se sent toujours ou souvent
seule, et au Canada, la moitié des personnes qui se sentent toujours ou souvent seules déclarent
que leur santé mentale est passable ou mauvaise.
«Il y a quelque chose de très puissant à s’entraider entre personnes qui partagent un vécu
commun, entre personne qui sont passées par là. Et on a la chance d’avoir des lieux dédiés à ça au
Québec, et qui valorisent nos savoirs développés grâce à nos expériences de vie », souligne France
Brault, membre de l’organisme Le Phare source d’entraide, en Estrie. « À l’occasion de la Journée
de l’alternative en santé mentale, on invite la population à faire preuve d’entraide, à s’informer sur
les ressources qui existent et à en parler dans leur entourage! », ajoute Anne-Marie Boucher.
Dans les prochaines semaines, une grande œuvre collective sera déposée au bureau du ministre
Lionel Carmant, délégué à la santé et aux services sociaux. Le RRASMQ récupérera l’œuvre l’année
suivante tout en prenant la mesure du soutien concret apporté par le gouvernement aux
ressources alternatives en santé mentale. « Cette œuvre représente le filet d’humanité que
constitue l’ensemble des ressources alternatives dans notre société. Un filet d’humanité qui doit
être soutenu de façon accrue par le gouvernement pour faire face à l’isolement et la solitude
grandissante. Et pour que les personnes ne tombent pas entre les mailles du filet, des mesures
plus fortes pour agir sur les conditions de vie des personnes doivent aussi être prises urgemment»,
soutient Anne-Marie Boucher, co-coordonnatrice du RRASMQ.
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Pour renseignements et demandes d’entrevues
Erica Brulé, relationniste